Moutier, une ville entourée de montagnes. La vallée est fermée à chaque extrémité par des gorges, ou cluses. Un petit courant d’air y circule souvent, empêchant le brouillard de s’installer et permettant à l’air de se renouveler.
En levant un peu les yeux, à mi-hauteur, dans la forêt, on aperçoit un édicule, on l’appelle «le pavillon». Pour l’atteindre, il faut pénétrer dans la forêt et suivre un sentier. Au printemps, les feuilles vert tendre des hêtres ombragent le chemin, l’air est frais, revigorant. Un ancien habitant du cru aurait dit: «A Moutier, il y a un petit air guilleret!» La bise peut souffler légèrement, suffisamment pour rafraîchir les promeneurs. Il est vrai que parfois la neige s’attarde un peu.
Du pavillon, on découvre une vue panoramique sur la ville, ses prés, ses forêts et les rochers des gorges. Il y a peu encore, les bourgeons des hêtres étaient fermés, la forêt prenait alors une couleur brun violacé,
tournant au bleu vers les montagnes au loin. Aujourd’hui le vert s’affirme… l’été arrive.
En Prévôté, l’été promet de belles journées à la piscine, du farniente sur les terrasses des restaurants ou des balades dans la nature. Quelquefois, un orage oblige de se mettre à l’abri. Mais le soleil revient vite et tout semble nettoyé, la nature est plus éclatante que jamais.
L’automne est sans doute la plus belle saison et la plus colorée. Au petit matin, l’air est frais et le givre a recouvert la nature. La forêt prend des allures de velours dans des tons bruns et orangés dont les nuances sont infinies. La légère brume matinale, qui donne un certain mystère aux montagnes, disparaît rapidement pour laisser place au soleil. C’est la période idéale pour des randonnées, où les sentiers sont recouverts d’épais tapis de feuilles, une merveille pour les amateurs de nature.
En hiver, quand la neige a fait son œuvre, on voit partout des enfants à skis et en luge, la ville devient un agréable terrain de jeu. Tout est calme, tout est beau et paisible. Les journées sont courtes, il faut donc profiter des heures ensoleillées et de ce climat de basse montagne, plus doux qu’en altitude. En montant sur les sommets alentour, la vue se dégage et, par endroits, on aperçoit même quelques sommets du massif alpin.